Si j’avais su que tu deviendrais si belle, je ne t’aurais jamais laissée partir • Judy Chicurel

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Titre : Si j’avais su que tu deviendrais si belle, je ne t’aurais jamais laissée partir
Auteur : Judy Chicurel
Editeur : Nil
Parution : 2017
Nombre de pages :  398 pages
Genre : Roman

CHRONIQUE #297

Juin 2017

Depuis sa rue de Comanche Street, à Long Island, Katie Hanson fait partie de cette jeunesse qui regarde de loin le rêve américain. Alors qu’en 1972 commence son dix-huitième été, que les soirées rallongent, que les rues et la plage s’animent, elle a le sentiment que sa vie reste en suspens. Ses pensées sont ailleurs, tournées vers sa mère qui l’a abandonnée, et vers Luke qu’elle aime secrètement et qui revient, transformé, de deux ans au Vietnam. Entre les confidences de ses meilleures amies et les soirées au bar de l’hôtel Starlight où le jukebox entonne les classiques de l’époque, il y a pourtant de quoi la divertir. Mitch, vétéran à la jambe de bois qui noie son traumatisme dans l’alcool, y a élu domicile. Tous deux se lient d’amitié. Sous la chaleur écrasante et moite, le temps semble suspendu et propice à la réflexion sur la route à prendre, sur ceux qui nous entourent et que l’on va quitter. Avec toute sa fragilité et sa fantaisie, Katie porte à bout de bras ce roman poétique et émouvant qui évoque ces vieux Polaroïd aux couleurs défraîchies que l’on regarde avec nostalgie et tendresse. 

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C’est rare mais cela arrive. Je n’ai pas du tout aimé ce livre. Je l’ai remporté grâce à la dernière Masse Critique Babelio et je suis vraiment déçu. Je me faisais une joie de découvrir ce roman et cet auteur. Pourtant, dès les premières pages, j’ai tout de suite ressenti que cela allait être difficile de m’accrocher. Par respect pour l’auteur et babelio, je me suis obligée à le terminer mais ce n’était pas un moment agréable. J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, je n’ai pas du tout accroché aux personnages et j’ai surtout eu du mal à comprendre où l’auteur voulait en venir. Quel est le but de cette histoire ? où est l’intrigue ? Je me le demande encore. Si ce n’est deux ou trois chapitres qui ont attisé mon intérêt, j’ai survolé ce roman d’un air détaché.

Pourtant, de nombreux thèmes intéressants se croisent dans cette histoire. La guerre du Vietnam et le retour à la vie de tous les jours pour ces hommes qui ne sont plus du tout les mêmes, les enfants-mères qui décident d’abandonner leur progéniture pour leur donner un semblant de vie, le suicide, l’alcoolisme, l’envie de faire ses propres pas et de trouver sa voie dans ce monde, la peur de ne pas être aimé par celui qui nous plait… Vous le voyiez, le livre n’est pas dénué de contenu. L’auteur nous parle de plein de choses mais la forme ne m’a pas du tout plu. C’est comme si l’auteur nous donnait des extraits de romans, au compte goutte. Un personne par-ci, un autre par là dans un autre décor. De temps en temps un groupe de filles qui se retrouvent et se chamaillent sur la vie, l’amour, le sexe, les mecs… Mais au final, on tourne toujours autour du pot. La structure classique d’un bon roman n’est pas présente car il n’y a pas de plan. Les chapitres auraient même pu être écrit dans un ordre différents que cela n’aura pas changé grand chose au fil de l’histoire.

Alors oui, à la base on suit une fille, Katie qui vit dans les années 70 à Long Island. Elle rêve de sortir avec un garçon plus âgé d’elle qui vient de revenir du front mais avec qui elle n’a jamais vraiment parlé. Parmi ces copines, certaines tombent enceinte sans le faire exprès, d’autre pour espérer se faire demander en mariage et pouvoir se caser dans une vie pas très glorieuse. L’histoire n’est pas à propos de Katie. C’est plutôt comme une peinture d’un endroit à un moment précis. L’auteur rajoute des détails de temps à autre en racontant l’histoire d’une fille qui se fait virer du magasin où elle fraudait des produits pour aider les gens dans le besoin. On passe un peu de temps dans un bar pendant que Katie discute avec un vétéran qui a perdu une jambe, Mitch. Et quelques pages plus loin, Katie aide une amie à se faire avorter.

Bref, une panoplie de scène qui peuvent s’avérer touchante pour un lecteur qui apprécierait cette toile des années 70 aux USA. Mais je m’y suis ennuyée moi, à Comanche Street. Alors je suis honnête avec vous, je n’ai pas aimé ce récit. J’ose espérer que le livre trouvera meilleur public auprès de ceux qui se sentent malgré tout intéressé par le décor et l’ambiance.

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Lecture approuvée par #atouchofbluemarine

et KILI KOBALT, le koala qui lit !

3 réflexions sur “Si j’avais su que tu deviendrais si belle, je ne t’aurais jamais laissée partir • Judy Chicurel

  1. Pour ma part, j’ai bien aimé ce roman emprunt de mélancolie. La guerre du Vietnam est toujours en toile de fond comme une rupture annonçant une nouvelle époque qui laisse la jeunesse et les petites villes de côté. Tu as raison, c’est un arrêt sur image d’une certaine période et c’est ce qui m’a plu!

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